Les Grenoblois en pincent pour la viande

D’après une étude réalisée par Grenoble Ecole Management, les habitants de l’agglomération considèrent à plus de 65% que les produits carnés « font partie du régime naturel de l’être humain ».

La viande rouge ou blanche reste très solidement ancrée dans les habitudes alimentaires des grenoblois, malgré la sensibilité d’une partie croissante de la population pour le végétalisme, pratique qui rejoint une tendance très marquée à l’échelle nationale, notamment chez les plus jeunes.

Viande : privilégier la qualité sur la quantité

Ce nouveau rapport à la nourriture, enclin dans son approche végane à  privilégier les produits végétaux au détriment des denrées d’origine animale,  ne semble toutefois pas être en mesure de supplanter dans les menus locaux la sempiternelle entrecôte ni le filet mignon. A en croire une étude réalisée au printemps 2022 par Grenoble Ecole Management, en prévision de la journée mondiale de l’alimentation, la viande semble bel et bien avoir toujours la cote auprès des grenoblois (les résultats du sondage reposent sur un panel de 677 habitants de la métropole iséroise) : 67,7 % des personnes interrogées admettent qu’elle « fait partie de régime naturel des êtres humains » et 60,1 % lui reconnaissent un rôle « essentiel dans la croissance des enfants »

Une grande majorité des sondés affirment que « consommer des produits carnés est un plaisir », que ce soit à l’occasion d’un repas entre amis organisé à la maison, ou lors d’une sortie dans un restaurant de viande à Grenoble.

Vincent Jourdan, chercheur et co-auteur de l’étude, observe toutefois que « le critère de qualité, comme l’origine française, est fortement partagé » Ainsi, 91% des répondants déclarent « privilégier cette notion sur la quantité ».

Etiquetage obligatoire sur le porc, les ovins et les volailles

Rappelons que depuis février 2022, les restaurateurs se doivent d’observer un décret gouvernemental qui les oblige à indiquer sur leurs cartes la provenance de leurs viandes de porc, d’agneau, de mouton et de volailles. Cette disposition complète une mesure identique, en vigueur depuis 2002 sur le bœuf. A l’époque,  l’étiquetage avait été imposé sur ces produits pour désamorcer la crise de consommation consécutive à l’épizootie d’ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) plus connue sous le terme moins scientifique de « vache folle ».

S’il ne s’inscrit pas dans le même contexte d’urgence sanitaire, l’élargissement de ce principe de précaution à d’autres types de viandes répond à un devoir de transparence envers les consommateurs, plus sensibilisés que jamais à la qualité des aliments d’origine animale :  En Isère comme ailleurs, l’ensemble des professionnels de la restauration « hors domicile » qui servent des repas sur place ou à emporter, sont donc désormais tenus d’informer leur clientèle de la provenance de leurs viandes de porc, mais aussi de leurs produits ovins (mouton, agneaux), ainsi que leurs volailles. Comme pour le bœuf, la mention à apposer sur la carte doit signaler leur pays d’origine et le lieu d’élevage afin que le consommateur sache au premier coup d’œil s’il s’agit de viande importée (d’Europe ou d’ailleurs) ou issue d’une filière française, voire locale.

Cette obligation s’applique également aux cantines scolaires et aux selfs d’entreprises.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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